• Chapitre 7 : Au-delà...

    Chapitre 7

     

    - Trois jours plus tard -

    Des arbres souffraient de la sécheresse devant le bâtiment de l'Hôtel de Police qui portait fièrement son insigne. Une ombre terne disparut. Huit heures. Là où les confessions des coupables s'entendaient, là où on pleurait les chiens perdus, le ciel bleu donnait à ces murs froids un air presque convivial. David Dekarpel monta les marches d'un escalier. Comme à son habitude, il salua brièvement quiconque sur son passage. Sommeillaient les dossiers poussiéreux, l'affaire Belle remplissait les blocs-notes et déliait les langues.

    Chapitre 7

     

    Munis de tiroirs et entourés de fauteuils, trois bureaux aux corps métalliques occupaient le service de permanence. Il avait ce jour abandonné ses bretelles pour enfiler l'uniforme. L'agent Dekarpel relut ses notes et referma son dossier. Derrière lui, les touches d'un ordinateur claquaient. L'agent Jérico rangea une chemise en carton sur l'étagère en haut du bahut.

    — Bonjour Jérico, tu n'aurais pas aperçu un monocle ? Je l'avais laissé sur la boîte noire.

    — Salut David. Non, je ne l'ai pas vu... Alors, il paraît que tu as décroché l'affaire du siècle ?

    — Une affaire qui se présente fort complexe.

    — Je ne te le fais pas dire... Gabriel Belle est passé hier faire sa déposition.

    — Parfait ! 

    — Tu ne le trouves pas curieux ce bienfaiteur ?

    — C'est-à-dire ?

    — Je me demandais s'il n'était pas cinglé. Il s'est bourré de pilules pendant l'interrogatoire. Sa fille a disparu et lui ne pense qu'à son gala de charité. Il a même collé une affiche dans le petit local qui nous sert de cantine.

    Chapitre 7

     

    — Il essaie peut-être de se changer les idées... C'est un homme fort apprécié.

    — Oui, pour son fric !

    — Gabriel Belle a quand même travaillé dans la mine pendant des années, il a du mérite. C'est un courageux. Les gens tirent leurs chapeaux devant les "gueules noires".

    — Cette affaire sent le roussi... J'ai relevé ses empreintes, ça peut servir un jour, il a peut-être buté la petite Désirée !

    — Tu sais quelque chose au sujet du bateau, le Newcrestic ?

    — Il est à quai depuis le printemps. Certaines rumeurs racontent qu'il est maudit...

    — Tu es sérieux ?

    — Parfaitement. Tu devrais aller sur place...

    — Tu as fait les recherches que je t'avais demandées au sujet de Liotta Conley ?

    — Oui. J'ai épluché les archives des hôpitaux de Windenburg et les états civils, pas la moindre trace d'un bébé qu'elle aurait eu.

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    — Merci. Qu'est-ce que tu as appris sur Vincent Lombardi ?

    — C'est un vrai coureur de jupons. Trois barmans me l'ont affirmé. Il les veut toutes ! Je te salue, j'ai fini mon service.

    — Tchao Jérico.

    — Bon courage !

     David Dekarpel entra le nom de Lyron dans la base de données. L'écran afficha « néant ». Il fit tourner et retourner la pièce d'or entre ses doigts, songeur, la vision floue. Il enferma le dragodor dans un casier qui vieillissait le long d'un mur. Des murmures confus s'arrêtèrent. « Dekarpel, dans mon bureau ! » s'écria le Chef. La porte de son bureau claqua brutalement. 

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    Derrière les vitres à demi teintées, David s'assit en s'efforçant de sourire.

    — Quelque chose ne va pas Chef ?

    — Je suis harcelé par la presse et on a un cadavre sur le dos ! Axelle Miller, une employée de Lombardi...

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     Jaméson s'arrêta. Il ferma les yeux devant la tenue légère de Liotta, gêné.

    Elle écrivait dans son journal intime, à haute voix « Cher journal, j'ai vécu un truc de dingue hier...

    Chapitre 7

     

     … Je suis allée chez Lombardi acheter des vêtements pour le clochard. Et là, saperlipopette ! J'ai failli tomber. Je n'en croyais pas mes yeux... Une morte. J'ai crié.

    Un gamin s'est ramené à côté de moi. La caissière, Irina, a grimacé en disant c'est Axelle. J'étais terrifiée...

    Chapitre 7

     

     … Vincent Lombardi est arrivé une heure après. Il m'a ouvertement draguée, devant Laora Belle. 

    — Bonjour Laora. J'ai appris pour la disparition de Daisy. Vous allez la retrouver, j'en suis sûre.

    — Daisy par-ci, Daisy par-là... Je cherche une nouvelle tenue de plage ! Cela me changera les idées.

    — Transmettez mes amitiés à votre père...

    Et Lombardi nous a interrompues...

    — Ces cicatrices vous donnent un tel charme !

    — Je cherche des vêtements pour homme.

    — Faites votre choix jolie demoiselle, ils sont offerts par la maison, pour le désagrément...

    Cet idiot m'a chuchoté à l'oreille que si je ne lui faisais pas de mauvaise publicité j'aurai des bons de réduction tout l'été...

    Chapitre 7

     

     … Et j'ai encore fait ce cauchemar, une main me serre et me perd... Elle pleure. Le portail m'emporte. Je l'entends crier, hurler. C'est de ma faute. Elle m'avait interdit de jouer près du pommier. Je voulais seulement remplir mon panier pour l'aider. Des pommes pour qu'elle n'ait plus faim, des fleurs bleues pour qu'elle puisse les mettre dans ses cheveux... ».

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     Jaméson prit place à la table, une serviette de bain autour de la taille.

    — Qui est-ce ?

    Liotta referma son cahier et fuit face à ses souvenirs confus.

    — Pardon, je ne voulais pas vous déranger, s'excusa Jaméson. 

    — C'est ma sœur, répondit Liotta. Elle s'appelle Elizia.

    — Asseyiez-vous. Parler vous fera le plus grand bien.

    — Je n'ai pas envie de déballer mes peines à un clochard...

    — Pourtant vous lui avez acheté des vêtements... Et moi j'ai envie de parler à la balafrée ! Votre cœur l'est aussi Liotta.

    Chapitre 7

     

    — Excusez-moi Jaméson... J'ai déposé une valise devant votre tente, des habits y sont rangés ainsi que des petites bricoles, elles pourront vous aider au quotidien.

    — Merci. Vous voulez me parler de ce qui s'est passé, de vos blessures ?

    Elle s'assit et rouvrit son cahier. Elle relut ces mots qui faisaient souffrir, ces mots qui lui faisaient peur. Liotta ferma les yeux. Une silhouette ailée aux oreilles pointues lui souriait.

    « Il était une fois, un jour de pique-nique. Elle et moi étions assises dans l'herbe. Où sommes-nous ? Je n'sais pas... On se ressemble comme deux gouttes d'eau toutes les deux. C'est ma grande sœur, nous étions gosses. J'ai demandé à Elizia si je pouvais aller jouer. Elle m'a dit oui, mais de ne pas m'approcher de la rivière et des arbres... Elle a parlé de vouivre, c'est flou. Je suis allée cueillir des fleurs. Je les ai mises dans mon panier. Ma grande sœur était assise sur une couverture, elle m'a souri et je suis repartie. J'ai volé jusqu'en haut d'un arbre pour cueillir des belles pommes rouges. Ma sœur ne mangeait presque jamais, elle me disait toujours de me servir avant les autres, avant elle. Et la lumière s'est intensifiée, du bleu, du rouge, du jaune... C'était tellement beau, alors j'ai voulu voir... J'y suis allée, j'ai trouvé un portail. La terre a tremblé, j'ai basculé. Elizia a déployé ses ailes, si vite, jusqu'à moi... Elle m'a chopé le bras. Sa main a glissé parce que la terre continuait de trembler, plus fort, et je suis passée de l'autre côté, chez les sorciers. Je l'entends encore pleurer toutes les larmes de son corps. Elle hurlait au secours. Elle m'a dit d'aller chercher de l'aide. J'ai fouiné partout, un peu trop, je suis tombée dans un chaudron ».

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    — Un an plus tard Simeon m'a tout expliqué. C'est lui qui m'a trouvée, ébouillantée au milieu des champignons. Il m'a sauvé la vie. Il a payé tous les frais hospitaliers et il s'est occupé de moi, c'est devenu le paternel de mon cœur. Après ça, je n'ai jamais eu l'envie d' apprendre quoi que ce soit, je me suis laissée aller. C'est comme une punition que je mérite. Voilà pourquoi je suis toujours novice chez les sorciers, en plus ils me détestent. L'arrivée du garçon a tout changé, il me rappelle moi... Si seulement je n'avais pas désobéi à ma grande sœur, dit-elle, dans un long soupir.

    — Vous n’étiez que des enfants Liotta, ce n'est pas votre faute. Je suis certain que votre sœur vous aime autant que vous l'aimez. Elle vous attend peut-être encore derrière ce portail !

    — Ou elle m'a oubliée. 

    — Je ne crois pas non... Retournez au pied de ce portail Liotta. Restez-y des heures s'il le faut ! Si vous avez pu le franchir une fois, vous pourriez un jour le franchir une deuxième fois.

    Chapitre 7

     

    — J'ai bien essayé, mais il y a comme quelque chose de magique qui m'empêche de le traverser...

    — Mais pas de regarder au travers... Dans le Songe d'une nuit d'été, de William Shakespeare, il apparaît que la frontière entre la réalité et le monde féerique est moindre... Au sommet des rochers flottants perdurent les vieilles lois du solstice !

    — Qui êtes-vous vraiment Jaméson Roussel ?

    — Un clochard, un ange-gardien, une simple hallucination, qui sait ! 

    — Vous osez prétendre que je suis folle ?

    Nulle réponse. Liotta le regarda différemment. Son corps heurta le sien. Le blond au corps svelte l'enferma dans une étreinte. Elle fut ravie.

    — L'école rouvre aujourd'hui, continua-t-elle. Intoxication alimentaire ! Je vais me faire tirer les oreilles.

    — Je vais garder Ruben. Dites-leur que je suis malade... Je vous remercie de me laisser jouir d'un bain parfumé chaque matin. 

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

     Lyron n'avait guère quitté le chevet de Désirée Belle. Vêtue d'un peignoir de satin, elle dormait profondément. Il suivait de l’œil les mouvements circulaires de la sphère magique. Un jeu de lumière se disputait une course sans fin. Elle s'amincissait jour après jour.

    Elle, qui avait le pouvoir d'interdire à la fumée noire de retomber sur ses pieds. Lyron sentit une douce chaleur sous ses doigts, la sphère flottait. Sous ses sombres traits, il était affamé. Perdu dans ses pensées, il retourna sur le Newcrestic, au printemps dernier...

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

     Calme était la mer lorsqu'il avait heurté le rebord d'une fenêtre. Mal fixé, le volet cognait sur le flanc du bateau.

    Daisy avait rangé précipitamment un livre lorsque Vincent Lombardi était arrivé en furie. 

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

    — Désirée Belle, une dame qui accompagne Vincent Lombardi ne se promène pas en robe de chambre dans un bateau de luxe !

    — Il n'y a personne ici, c'est tranquille. Je voulais seulement lire un peu. 

    — Je voulais montrer à votre père une bonne image de moi en vous offrant cette croisière, mais je crois qu'il va devoir rembourser tous les frais que j'ai dépensés pour le séjour. Avouez que vous ne me facilitez pas la tâche ! Vous manquez de maturité ma chère, vous devriez peut-être aller dormir, sur-le-champ !

    — Je ne suis plus une enfant, c'est inutile de hurler. Je vais aller m'habiller.

    — Peut-être pourrions-nous dissiper ce malentendu. Il vous suffit de me donner un petit baiser.

    — Jamais !

    — Très bien... Allez vous apprêter ! Le bal costumé commence dans une heure...

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

     Endormie, Daisy effleura la sphère magique avec le pied. Le sujet fit un bond. Telle une balle encore en l'air, légère, elle se figea au-dessus d'une colonne en bois pointue. Désirée s'agita, jusqu'à se réveiller, la bouche pâteuse. Lyron lui tourna le dos. Le sombre l'habitait.

    D'une voix encore endormie, elle demanda :

    — C'est si joli... Qu'est-ce que c'est ?

    — Vous n'auriez pas dû la voir...

    — Pourquoi vous me tournez le dos Lyron ? Vous avez un bouton sur le nez ?

     — Je n'ai pas pris mon petit-déjeuner. Vous êtes restée endormie trois jours durant. Vous aviez froid alors je vous ai enfilé un peignoir.

    — Et vous m'avez encore vue nue ! J'ai la bouche desséchée, je descends prendre un café...

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

     Lyron déverrouilla la porte. Daisy posa le pied sur l'escalier. Il chercha désespérément quelque chose de spécial, à la structure solide. Avec célérité et précipitation, il revint, penché sur la balustrade, elle était déjà presque en bas « Samuel ! » hurlait-elle à tue-tête.

    Abandonné au fond du sépulcre, le coffre apparut comme le loup sortant d'un bois. Le souffle court, Lyron l'installa dans les appartements de Désirée. Il y enferma la sphère magique avec une clé d'argent, un passe-partout.

     Chapitre 7 : Au-delà...

     

    Prise d'un vertige, Désirée se retint sur le rebord de la cheminée sans feu.

    — Samuel, vous êtes là ? Je voudrais du café s'il vous plaît...

    — N'entrez pas ! Maugréa Vladislaus. Il est occupé.

    — Je ne me sens pas bien... Je veux juste prendre un café. 

    — Il n'y a pas de café. Partez !

    — C'est vous Vlad ?

     Chapitre 7 : Au-delà...

     

     

     Le majordome tendit le cou telle une victime qui devait obéir. Vladislaus suça son sang, affamé lui aussi. Sa langue rattrapa une goutte perdue au coin de ses lèvres décolorées. Les oreilles bourdonnantes, Désirée oscillait d'avant en arrière.

    — Il a un goût amer...

    Son visage baigné d'une sueur froide, Daisy balbutia :

    — Je n'entends rien.

    — Je disais il n'y a plus de café grand-mère !

     Chapitre 7 : Au-delà...

    Lyron surgit de nulle part. Il s'exclama :

    — Il ne faut pas rester ici ! 

    Daisy dit avec peine :

    — Je me sens si fatiguée...

    — Je vais vous aider, là-haut vous êtes en sécurité.

    — J'ai la tête qui tourne.

    — Allons, venez...

     Elle passa un bras autour de son cou. Il l'aida à remonter les escaliers, le visage caché par sa longue chevelure noire.

     Chapitre 7 : Au-delà...

     

     Faba l'épiait depuis des heures. Elle allait et revenait subitement, pour surprendre un souffle, un œil qui se ferme, une griffe qui s'enfonce... Perché sur le rebord du berceau où dormait paisiblement l'enfant, le dragon noir demeurait sans bouger. Son cou de travers, il souffrait. Le souffle coupé, il espérait que Valàne se mette à brailler pour faire partir la psychologue et la directrice. Elle se plaignait des pleurs incessants de la petite...

    — Je vois qu'elle s'est finalement endormie, engagea la psychologue. 

    — Je ne la supporte pas ! Vous n'êtes toujours pas allée rendre visite à l'apprentie sorcière ? Je veux un rapport pour hier...

    — Mais madame, nous avons tous été affectés par cette intoxication alimentaire, à cause de Liotta. Mon estomac me fait encore mal !

    — Avalez un philtre guérisseur ! Je n'ai pas été assez stupide pour manger ce plat raté. Il a bougé n'est-ce pas ?

    — Qui donc ?

    — Le dragon noir, voyons ! Je n'ai jamais vu un jouet articulé de la sorte... C'est vous qui l'avez placé là ? 

    — Non madame.

     Chapitre 7 : Au-delà...

     

     Vlad entra dans la chambre de Daisy, déjà rendormie.

    — Je vous surprends pendu à son cou mon cher neveu...

    — Je l'embrassais mon oncle...

    Lyron fit le tour du lit, un regret dans ses pensées, il avait omis de refermer la porte à clé.

    — Laissez-la tranquille je vous prie...

    — J'ai dû y aller un peu fort avec le thé... Peut-être dormira-t-elle tout l'été.

    — Le majordome ne vous a pas rassasié ?

    — Non. Une question me tourmente ! Pourquoi ne puis-je pas entrer dans cette chambre errant dans mon nuage de fumée ?

    — Nul ne le sait !

    — Vous êtes un menteur né mon cher neveu...

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    ... Les nouvelles des mortels vous attendent en bas.

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

    musique d'ambiance

     Liotta ressassa les mots de Jaméson Roussel "Au sommet des rochers flottants perdurent les vieilles lois du solstice"

    — Il y a quelqu'un ? 

    Une silhouette ailée aux oreilles pointues apparut derrière le portail.

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

    — Bonjour petite sœur...

    Liotta ouvrit tout grand les yeux, fascinée.

    — Elizia ! 

    — Tu as perdu tes ailes et tes oreilles pointues... Tu as dû beaucoup souffrir.

    — Je suis tombée dans un chaudron quand je suis partie chercher de l'aide, le jour où tout a basculé...

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

     ... Je te demande pardon !

    — On n'a pas le temps pour les excuses... Il me semble que je t'ai appris à ne pas pleurnicher pour un oui ou pour un non.

    — Comment je peux rentrer à la maison ?

    — Je l'ignore... Je cherche. 

    — Pourquoi je ne t'ai jamais vue avant aujourd'hui ?

    — Il faut attendre l'équinoxe... Oh ce serait trop long à t'expliquer. Je viens ici à chaque fois et je t'attends... Je guette, j'espère !

    — Pardon grande sœur...

    — Tu ne pouvais pas savoir... Tu as trouvé les enfants, Ruben et Valàne ?

    — Oui, ils vont bien ! Je m'occupe du garçon. La fille a été recueillie par la directrice de l'école des sorciers.

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

    — Valàne est une sang-noire. Son oncle s'appelle Lyron Reaper, c'est le comte du château de la rose noire, avisa Elizia. Fais en sorte qu'elle soit entourée des siens.

    — Saperlipopette ! Je lui ai vendu une sphère magique.

    — Retrouve mon dragon Liotta ! Il est noir à la cuirasse argentée.

    — Le jouet qui est arrivé avec le garçon ?

    — Ce n'est pas un jouet. Tu ne te souviens pas de lui ?

    — Non.

    — Il s'appelle Hirador. Je veux que tu t'occupes de lui ! 

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

    — Je te le promets...

    Elizia ravala sa salive.

    — Tu me manques petite sœur... Liotta... Tu as des vilaines cicatrices sur le visage, tu as mal ?

    — Plus maintenant ! La seule cicatrice qui me ronge elle est au fond de mon cœur...

    Chapitre 7 : Au-delà...

     

    — Tu es une grande sorcière ?

    Liotta soupira :

    — Je ne suis pas à ma place, je suis nulle...

    — Alors il faut te remuer ! Tu es ma fierté... 

    Elizia posa une main sur la nuée laiteuse aux multiples couleurs, du rouge, du bleu... Liotta posa sa main sur la sienne, un mur les séparait. Quelque part, derrière le portail, un silence.

    Le nuage devint plus sombre, plus opaque. Elizia retint ses larmes « un jour je te tiendrai la main et je ne la lâcherai plus jamais. Prends soin de toi petite sœur ».

     

     

    Sources : Wikipédia  

    Le Songe d'une nuit d'été

    de William Shakespeare

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  • Commentaires

    1
    Dragonia
    Vendredi 2 Juillet 2021 à 17:51

    Bonjour Crizie,

    C’est toujours un plaisir de te lire… Cette fois-ci tu nous dévoiles des détails qui nous amènent à découvrir certains secrets…

    Jérico, le collègue de Dekarpel, a probablement raison… « Ça sent le roussi cette enquête » qu’on lui a confiée et il lui apporte une aide précieuse dans le déroulement de l’investigation !!

    Mais quel goujat ce Lombardi… il croit que toutes les femmes vont tomber à ses pieds… et ce que nous apprend Liotta en se confiant à son journal intime rend la situation avec cet homme encore plus complexe ! Jaméson devient de plus en plus mystérieux… et oui, je commence à croire qu’il est un ange-gardien…

    J’ai comme l’impression que Lyron est très tourmenté… comme s’il luttait continuellement en souhaitant être autrement… son trouble à montrer son côté sombre à Daisy le rend fragile mais cette sphère magique l’aiderait à ne pas sombrer ?? J’ai du mal à définir ce qu’il est vraiment… et ce qui est certain c’est qu’il est très différent de son oncle Vlad… trois jours sans s’alimenter… ou boire du sang… et je doute que Samuel lui serve de cocktail lui aussi !? …  Il s’inquiète pour Désirée… et ne veut surtout pas que son oncle lui aspire tout sa vitalité !!! Cette pensée d’avoir déjà vu par hasard Daisy avec Lombardi sur le Newcrestic le tourmente !!!

    Vlad devrait essayer de se nourrir de Faba… ils sont tous les deux au même niveau de méchanceté… !! hi hi

    Le dragon noir est très fûté… et son courage n’a d’égal que sa force et sa détermination à protéger la petite Valàne… Donc, contrairement à ce qu’espérait Siméon… Liotta a raté son expérience … un empoissonnement alimentaire… elle a du talent d’après moi… et elle l’ignore…

    C’est une très belle chanson… mais lorsque j’ai vu cette silhouette ailée aux oreilles pointues apparaitre derrière le portail… je n’en croyais pas mes yeux… c’est si émouvant ces retrouvailles… même si elles ont été courtes… j’en ai eu les larmes aux yeux… et avec tout ce que les deux sœurs se sont dit ça redonne espoir ! Les images sont sublimes… on sent à travers les regards et les gestes, le lien qui les unies !!

    Je suis encore sur l’émotion en écrivant mon commentaire… Merci, tu es extraordinaire de pouvoir capter cette beauté et cette sensation avec les sims 4 et,  incontestablement avec les sims 3… Je suis très impressionnée !!

    Gros bisous, Dragonia *cœur*  

    2
    Lundi 5 Juillet 2021 à 17:29

    Coucou Dragonia,

    Merci ^^ Oui, ça sent le roussi hi hi C'est ça, Lombardi se croit irrésistible, il les veut toutes... On sait que Vlad se déplace en fumée noire ou nuage noir... (Lyron en chauve-souris) La sphère magique empêche Vlad de poser les pieds dans la chambre de Daisy, en tant que fumée... Il ne peut rentrer que par la porte... je suis pas sûre d'être clair mais bon... j'espère que tu as compris !

    Jaméson, qui est-il ? hi hi mystère... Lyron s'abstient de boire Daisy et Samuel, c'est qu'il n'est pas si mauvais finalement... Faba et Vlad ensemble, c'est une idée cool aussi méchant l'un que l'autre ! Oui, notre apprenti sorcière a raté son coup hi hi Mais elle a certainement un talent caché, elle ne le sait pas encorewink2...Je suis contente que ce chapitre t'ait plu !!! C'est moi qui remercie d'être passée, bisous ♥

      • Dragonia
        Lundi 5 Juillet 2021 à 18:44

        Bonjour Crizie,

        Merci, c'est très précis comme explication... donc la sphère magique protège Daisy des intrusions sournoises de Vlad, tant qu'elle reste dans la chambre ... et c'est Liotta qui a vendu cette sphère à Lyron... Super !!! Bisous !!! 

    3
    Dimanche 25 Juillet 2021 à 23:52

    En fait Lyron a repéré Belle bien avant le nauffrage du bateau tiens tiens intéressant tout ceci.

    4
    Mercredi 11 Août 2021 à 17:49

    (Je crois qu'il manque un morceau ou qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans la phrase "Ça tombe il a buté la petite Désirée.")

     

    coureur de jupons

    vitres à demi teintées

     

    a caissière, Irina, a grimacé

     

    j'aurai des bons de réduction

     

    m'a tout expliqué

     

    frais que j'ai dépensés

     

    Prise d'un vertige

     

    avons tous été affectés

    jamais vu

    vous qui l'avez placé

     

    que je t'ai appris

     

    5
    Mercredi 11 Août 2021 à 17:50

    Et me voilà à jour !

    Je te souhaite une agréable fin de journée :)



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